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Pourquoi les douleurs d’épaule et de trapèze ?

  • Writer: Paul-Adrien GRIVEAUD
    Paul-Adrien GRIVEAUD
  • Oct 27
  • 3 min read
quoi faire pour la douleurs des trapèzes en ostéopathie.
Douleurs des trapèzes, des épaules et du cou.

Les douleurs d’épaule, de trapèze ou de cou font partie des plaintes les plus fréquentes en ostéopathie. Elles touchent une zone carrefour du corps, à la croisée du mouvement, de la posture et de la respiration. Comprendre cette région, c’est comprendre comment le corps dialogue avec lui-même lorsque l’équilibre se rompt.


Sur le plan anatomique, la région cervico-scapulaire réunit plusieurs structures essentielles : les vertèbres cervicales (C1 à C7) qui soutiennent et orientent la tête, le complexe scapulo-thoracique (clavicule, omoplate, humérus) garant de la mobilité du membre supérieur, et les nombreux muscles qui assurent leur coordination ; trapèzes, élévateurs de la scapula, scalènes, sous-occipitaux, sterno-cléido-mastoïdiens. À travers cet ensemble passent des réseaux vasculaires et nerveux majeurs, notamment le plexus brachial, qui relie les racines cervicales aux nerfs du bras et de la main.


Le trapèze, souvent cité par les patients, est bien plus qu’un simple muscle “tendu”. Il agit comme une charpente : il relie la tête au thorax, stabilise les épaules, participe à la respiration et réagit directement aux émotions. Une tension du trapèze est rarement isolée ; elle traduit souvent une surcharge du système nerveux autonome ou un déséquilibre mécanique ailleurs dans le corps.


La région cervico-scapulaire fonctionne comme un système de leviers complexes. Une perte de mobilité du diaphragme peut modifier les pressions thoraciques et entraîner une sursollicitation des muscles cervicaux.

Un déséquilibre postural du bassin ou des appuis peut, lui aussi, perturber la position de la tête et créer une hypertonie réflexe du trapèze. Le corps s’adapte en permanence : lorsque la liberté d’un segment est restreinte, un autre prend le relais, jusqu’à ce que la compensation devienne douleur.


Les causes de ces douleurs sont multiples. Certaines relèvent d’une contrainte purement mécanique — tendinopathie de la coiffe des rotateurs, inflammation du long biceps, raideur cervicale. D’autres proviennent d’une dysrégulation neurovégétative liée au stress, à une fatigue chronique ou à un trouble du sommeil. Parfois, le système viscéral participe au déséquilibre : le foie, l’estomac ou le cœur, par leurs attaches fasciales, influencent la tension du diaphragme et donc la posture de l’ensemble thorax-cou-tête.


C’est cette interdépendance que l’ostéopathie explore. Le soin ne se limite pas à détendre une zone contractée : il cherche à comprendre pourquoi elle l’est devenue. En travaillant la mobilité des vertèbres cervicales, de la cage thoracique, du diaphragme ou du bassin, l’ostéopathe restaure la cohérence mécanique du corps. Le relâchement du trapèze, par exemple, ne peut être durable que si l’on libère les structures qui le sollicitent en profondeur.


Ce travail global agit sur plusieurs plans : articulaire, musculaire, fascial, circulatoire et neurovégétatif. Les techniques douces employées permettent de relancer la circulation du sang, de la lymphe et du liquide céphalo-rachidien, tout en apaisant la tension du système nerveux autonome. Peu à peu, les tissus retrouvent leur souplesse, la respiration devient plus ample, le port de tête plus léger.


L’ostéopathie n’agit donc pas seulement sur la douleur, mais sur la cause de la contrainte. Elle accompagne le corps dans son autorégulation, pour qu’il retrouve sa capacité naturelle à se rééquilibrer.

C’est souvent dans cette restauration du mouvement, celui des tissus, des fluides et de la respiration, que le patient ressent un apaisement durable, une clarté nouvelle dans cette zone si stratégique qu’est la jonction entre le cou, les épaules et le thorax.



Cabinets d'Ostéopathie et de Drainage Lymphatique Corporel.

Paul-Adrien Griveaud et Romane Micholet, Ostéopathes D.O.

Lyon 4ème (Croix-Rousse) et Lyon 6ème (Foch)




 
 
 
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